L’escroquerie est le fait d’obtenir un bien ou un service par tromperie, au moyen de manœuvres frauduleuses. Ces manœuvres peuvent notamment inclure l’utilisation d’une qualité fausse (par exemple, se faire passer pour un policier) ou d’un faux nom, mais la tromperie peut aussi avoir lieu si l’auteur abuse d’une qualité vraie (par exemple, s’il s’agit d’un notaire qui abuse de ses fonctions) ou s’il a recours à l’usage de faux documents.
Exemples d’escroquerie :
L’escroquerie est définie par l’article 313-1 du Code pénal :
« L’escroquerie est le fait, soit par l’usage d’un faux nom ou d’une fausse qualité, soit par l’abus d’une qualité vraie, soit par l’emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d’un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge. L’escroquerie est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende. »
Une escroquerie au jugement est le fait d’utiliser des manœuvres pour tromper le juge.
Il peut s’agir, par exemple, de la production d’attestations mensongères ou d’une fausse traduction, ce qui incite le juge à rendre une décision erronée.
Attention, l’escroquerie est souvent confondue avec l’usage de faux, l’abus de faiblesse, l’abus de confiance et le vol. Voici donc quelques explications pour bien comprendre la distinction.
L’usage de faux est le fait d’utiliser un document qu’on sait falsifié. Ainsi, si une personne commet une escroquerie en présentant un faux document, elle pourra être poursuivie pour avoir commis les deux infractions.
L’abus de faiblesse est le fait de profiter de l’ignorance ou de la vulnérabilité d’une personne pour l’obliger à faire quelque chose qu’elle n’aurait jamais fait si elle avait été en pleine capacité de ses moyens. Par exemple, une entreprise de travaux qui fait signer un devis beaucoup trop élevé à une personne âgée, alors que les prestations proposées ne sont pas nécessaires.
Quand on parle d’escroquerie, l’auteur de l’infraction use de manœuvres frauduleuses pour recevoir un bien. Lorsqu’on parle d’abus de confiance, la victime remet le bien pour une utilisation précise, qui sera détournée ultérieurement par l’auteur.
Contrairement au vol, où le bien est dérobé à l’insu de son propriétaire, l’escroquerie suppose la remise volontaire de la chose par la victime.
L’auteur d’une escroquerie est renvoyé devant le tribunal correctionnel.
Il s’agit d’une chambre spécialisée du tribunal judiciaire qui traite les affaires pénales portant sur des infractions qualifiées de délits. Pour ce type d’infraction, les peines d’emprisonnement sont inférieures à 10 ans.
À noter qu’en plus des amendes prévues par le Code pénal, la victime a toujours la possibilité de réclamer des dommages et intérêts au titre de la réparation du préjudice qu’elle a subi.
Pourquoi ? Parce que les amendes sont des sommes d’argent qui sont versées au Trésor public et que celles-ci n’ont nullement vocation à réparer le dommage causé. Dans le cas de l’escroquerie, le montant des dommages et intérêts est évalué au regard de la situation de la victime, de la gravité des faits et des conséquences de l’infraction.
En plus des peines prévues par le Code pénal à titre de sanction, la victime a toujours la possibilité de réclamer des dommages et intérêts au titre de la réparation du préjudice qu’elle a subi.
En effet, les amendes sont des sommes d’argent qui devront être versées au Trésor public et n’ont nullement vocation à réparer le dommage causé.
Le montant des dommages et intérêts sera évalué au regard de la situation de la victime, de la gravité des faits et des conséquences de l’infraction.
La prescription est la durée au-delà de laquelle l’auteur ne peut plus être poursuivi pour les faits qu’il a commis. En matière d’escroquerie, les poursuites doivent être engagées dans les 6 années qui suivent la commission des faits, sauf dans le cas d’escroquerie au jugement, pour laquelle les poursuites doivent être engagées dans les 3 ans à compter du jour où la décision a été rendue. À l’expiration de ce délai, l’auteur ne peut plus être poursuivi ni condamné.
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