Le blanchiment d’argent est le fait de réinvestir dans les circuits économiques légaux de l’argent issu de la commission d’une infraction en dissimulant son origine. L’argent peut notamment provenir:
On parle communément “d’argent sale” pour désigner les fonds obtenus de manière illégale.
Le blanchiment d’argent sera caractérisé en présence de l’un de ces deux comportements :
1. Faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l'origine des biens ou des revenus de l'auteur d'un crime ou d'un délit.
Par exemple :
2. Apporter son aide à la réalisation d'une opération relevant du blanchiment d'argent.
Par exemple :
Pour que l'infraction soit caractérisée, il est impératif que l'auteur de l'infraction ait eu l'intention de la commettre.
Le blanchiment d'argent est défini par l’article 324-1 du Code pénal :
« Le blanchiment est le fait de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ayant procuré à celui-ci un profit direct ou indirect.
Constitue également un blanchiment le fait d’apporter un concours à une opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou indirect d’un crime ou d’un délit.
Le blanchiment est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende. ».
Si le blanchiment s’entend principalement du blanchiment d’argent, le Code pénal fait référence au blanchiment des « biens ou revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ». Il ne s’agit donc pas nécessairement d’argent. Le blanchiment peut alors concerner des documents tels que des titres de propriété ou des contrats.
Le processus du blanchiment d’argent se décompose en trois étapes :
Il s’agit de l’introduction des fonds délictueux dans le système financier.
C’est-à-dire la multiplication des opérations bancaires sur plusieurs comptes, à travers plusieurs pays et dans plusieurs établissements pour brouiller les pistes.
C’est l’investissement des fonds d’origine frauduleuse dans les circuits financiers afin d’en tirer profit.
L’auteur d’une infraction qualifiée de blanchiment d'argent sera poursuivi devant le tribunal correctionnel.
Il s’agit d’une chambre spécialisée du tribunal judiciaire qui traite les affaires pénales portant sur des infractions qualifiées de délits. Pour ce type d’infraction, les peines d’emprisonnement sont inférieures à 10 ans.
Les peines applicables varient selon les circonstances avec lesquelles sont accomplies les infractions.
La responsabilité pénale des personnes morales, mais également de l’ensemble des collaborateurs de l’établissement peut être engagée en cas de blanchiment.
Bon à savoir : la tentative de blanchiment est punie des mêmes peines que le délit lui-même.
La prescription est la durée au-delà de laquelle l’auteur ne peut plus être poursuivi pour les faits qu’il a commis.
En matière de blanchiment d'argent, les poursuites peuvent être engagées dans les 6 années qui suivent la commission des faits. À l’expiration de ce délai, l’auteur ne pourra plus être poursuivi et condamné.
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